La journée internationale des droits des femmes : un non-évènement à Harnes
Lors du conseil municipal du 13 mars 2018, Philippe DUQUESNOY a présenté une délibération afin de valider les chèques services de 15€ remis au seul personnel féminin de la ville de Harnes à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
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Nous avons à nouveau argumenté sur la signification de cette journée, rappelant que ce n’étant aucunement « une fête de la femme« , qu’il ne s’agissait pas d’offrir des fleurs ou des cadeaux, mais bien de lutter contre les inégalités subies par les femmes et les discriminations dans les entreprises. En aucun cas, ce ne devait pas être une journée Bisounours où « toutes, toutes, toutes les femmes sont belles » et où on se souhaite « bonne fête » en se faisant des bisous…
Nous avons interrogé Philippe DUQUESNOY sur le sens qu’il donnait à ce chèque de 15€ donné au seul personnel communal féminin. Souhaitait-il, par ce geste, souligner un éventuel caractère vénal chez les femmes ?
voir le site 8mars.info dédié à cette journée de lutte
Nous avons également souligné que ce cadeau fait uniquement aux femmes, en raison de leur sexe, était une discrimination, considérée comme telle par Loi, et qu’elle représentait une atteinte à la Loi qui était réprimé par le Code Pénal dans son article 225-1 (voir ici les articles du Code Pénal)
(Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille,… La discrimination définie aux articles 225-1 à 225-1-2, commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elle consiste à refuser la fourniture d’un bien ou d’un service, à subordonner la fourniture d’un bien ou d’un service à une condition fondée sur l’un des éléments visés à l’article225-1…)
Argumentant que les droits des femmes ne sont pas qu’une histoire de femmes mais également une situation concernant les hommes, et afin de respecter pleinement la Loi en terme de discrimination, nous avons demandé la complète égalité entre les femmes et les hommes (ce que les femmes demandent d’ailleurs !!!) et proposé un amendement de la délibération afin que ce même chèque service de 15€ soit également offert au personnel communal masculin.
En effet, et quoique certains veulent faire croire en déformant nos propos, il ne s’agit pas de faire retirer un avantage aux femmes, mais bien de l’accorder à TOUS les personnels sans discrimination de sexe, comme le veut la Loi ! (voir ici les articles du Code Pénal)
Nous avons également demandé que cette journée internationale des droits des femmes concerne plus largement toutes les femmes harnésiennes et qu’une action de sensibilisation soit mise en place en 2019… (Nous avions d’ailleurs déjà fait cette proposition en 2017…. sans succès).
Nous avons également proposé que des nouvelles rues de notre ville soient baptisées symboliquement par des noms de femmes célèbres (Rue Olympe de Gouges, par exemple).
Philippe DUQUESNOY ne s’est-il pas délibérément assis sur la LOI et sur le Code Pénal (voir ici les articles du Code Pénal) en présentant cette délibération sans modification et sans tenir compte de nos remarques et arguments, allant même jusqu’à nous narguer et à nous mépriser en disant que nous pourrions écrire au Préfet comme à notre habitude…
Visiblement, la signification de la journée internationale des droits des femmes ne semble pas être comprise de la même façon par tous les acteurs de la ville de Harnes. Visiblement, l’Education citoyenne ne fait pas partie des priorités de notre édile municipal.
Notre groupe a refusé de prendre part au vote de cette délibération qu »il considère comme illégale, puisqu’à ses yeux, elle ne respecte pas la Loi.
voir l’article paru dans l’Avenir de l’Artois – Edition du 15 mars 2018
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