Une expulsion locative à Harnes à 8 jours de la trêve hivernale
A huit jours de la trêve hivernale démarrant le 1er novembre, une expulsion locative a eu lieu de jeudi 22 octobre 2015 dans un logement de la place de Reims à HARNES. Cette expulsion met une mère et son fils majeur à la rue, sans solution d’hébergement ou de relogement.
Un huissier de justice, 2 camionnettes de police, 5 agents de la force publique, 2 camions de déménagement et ses « déménageurs »,…. Pendant l’expulsion, la mère est envoyée au CCAS de la commune pour tenter de trouver une solution d’urgence (et aussi pour l’éloigner !!!), le fils est partagé entre la colère et le désespoir ! Quant aux meubles, ils seront stockés dans un garde-meubles pour un mois.
Et dire que certains « bien-pensants » harnésiens osent dire que les arrêtés anti-expulsions pris par les maires communistes (en lien avec l’article paru dans la presse régionale concernant l’arrêté anti-expulsion pris par Yves TERLAT, maire d’Annay) ne sont que « de la politique politicienne, de la politique spectacle qui ne servent à rien« …. Force est de constater que cette famille aurait aimé avoir un Maire qui mouille sa chemise pour elle… (Car il faut savoir que le Maire de la commune est TOUJOURS informé préalablement à une expulsion avec recours à la force publique). Un arrêté anti-expulsion aurait, certes, été cassé rapidement par le tribunal administratif, mais il aurait laissé le temps de trouver une solution pour cette famille, voire aurait permis de passer la trêve hivernale et d’attendre le printemps !
Ohhh oui, on nous argumentera que la décision de cette expulsion ne date pas d’hier et que la famille a des torts (Comme certains irresponsables osent le dire, « c’est bien fait pour eux, ils n’avaient qu’à payer leurs loyers ») !!!! Une telle procédure d’expulsion ne se met pas en place en quelques jours ou quelques semaines ! L’expulsion est la conclusion d’une longue série de démarches, de rencontres, d’échanges de courriers… dans laquelle les familles en grandes difficultés se trouvent généralement totalement perdues et dans l’incapacité d’apporter des réponses.
En fait, le grand tort de cette famille n’est-ce pas d’être en grandes difficultés psychologiques et sociales, surtout après le décès du père de famille il y a un an et demi ?
Y a-t-il eu un travail en amont (AVANT L’EXPULSION) effectué pour tenter de trouver une solution à cette dramatique expulsion et pour aider la famille dans la prise en charge de ses difficultés ?
En tout cas, nous apprenions hier que cette famille était hébergée provisoirement chez leurs proches en attendant qu’une solution pérenne leur soit trouvée…
Pour Duquesnoy, c’est plus facile de parader aux côtés d’une Miss que de se préoccuper des gens en détresse ! Et pendant ce temps-là, Garénaux rit dans sa moustache…